Grand débat dans les discussions des astrams à propos des montures équatoriales. Faut-il placer un petit contrepoids au bout de la barre, quitte à l’allonger, ou bien concentrer des contrepoids lourds au plus près de la monture ?
La réponse est simple : il faut être le plus compact possible !
L’effet du bras de levier fait qu’un petit contrepoids placé loin aura le même effet qu’un gros contrepoids placé plus près. C’est de la physique. On n’a rien à redire là-dessus.
Mais il y a deux choses bien plus importantes à considérer :
- la flexion de la barre de contrepoids
- l’inertie de l’ensemble
Flexion
Plus une barre est longue, plus elle se tord facilement quand on applique une force à une extrémité. Par exemple, si on place un contrepoids de 5 kg au bout de la barre + son allonge sur une EQ6, la flexion sera d’un peu plus de 2 mm. Alors que si on place 2 contrepoids de 5 kg sur la même barre étendue de seulement 10,5 cm, la flexion sera d’à peine 0,2 mm. Il y a un facteur 10 ! Pourtant la monture sera tout aussi bien équilibrée.
Inertie
Vous avez déjà regardé une patineuse à glace qui tourne lentement quand elle a les bras écartés et qui se met à tourbillonner rapidement quand elle regroupe ses bras.
C’est l’inertie qui est responsable de l’accélération de la rotation. L’inertie est proportionnelle à la masse des contrepoids mais augmente avec le carré de leur distance à l’axe. Et plus l’inertie est grande, plus la monture mettra de temps à se stabiliser quand elle sera soumise au moindre choc.
En reprenant l’exemple précédent, le contrepoids de 5 kg au bout de l’allonge aura une inertie 6 fois plus importante que les 10 kg de contrepoids rapprochés.
Conclusion